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Le Cercle

« ‘Le Cercle’ désigne une société secrète cachée dans les ombres de l’Histoire depuis ses balbutiements, et fédère le peuple immortel que les humains nomment ‘vampires‘. »   Le Cercle représente la partie ‘vampirique’ de mes histoires, et regroupe plusieurs romans dont Elisabeta.   En savoir plus

La genèse d’Elisabeta

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La dernière fois, je vous ai parlé de la genèse de Tueurs d’anges. Aujourd’hui, c’est au tour d’Elisabeta, à l’occasion de la sortie officielle du livre et de sa nomination aux Wattys 2017, grand concours organisé sur Wattpad ! Ce billet est garanti sans spoiler…

J’avais pensé dans un premier temps vous parler d’Oracles (la préquelle de Tueurs d’anges) mais ce texte ne sera publié que l’année prochaine, j’ai donc le temps de peaufiner ce futur billet (c’est qu’il y en a, des choses à dire sur Oracles !). Du coup, la question  : comment en arrive-t-on à écrire une brique comme Elisabeta alors qu’on n’est pas fan de vampires à la base  ?

Parce que l’idée, c’est bien ça  : je n’aime pas particulièrement les vampires. Pas que je les déteste, mais ce n’est pas une créature qui a ma préférence, je n’y connais pas grand-chose et je suis loin d’être une spécialiste. Ça reste malgré tout l’un des thèmes que j’ai le plus lu car on est en plein dans le fantastique et le fantastique, c’est ce que je préfère. D’ailleurs, l’un de mes romans favoris est Âmes perdues de Poppy Z. Brite… et je serais bien incapable de vous dire s’il m’a inspirée ou pas.

J’ai eu la bonne idée de me dire un jour, en pleine folie Twilight, que ça pourrait être sympa d’écrire un roman qui parlerait de vampires. Un défi, en somme, pour voir comment je traiterais le sujet.

Dissidenti

le manuscrit de Dissidenti

Au fond, le manuscrit de Dissidenti

Je l’ai écrit en 2012  : il s’agissait d’un roman très court (200 000 signes) intitulé Dissidenti, le premier roman que je terminais. Dissidenti était… nul à chier. Une fin approximative, une intrigue bateau, un milieu absent, une plume, mon dieu, une plume… absolument naze. Je n’ai jamais osé le relire pour de vrai depuis. Mais je l’ai gardé, parce que c’était le premier. Il y avait peut-être matière à le retravailler.

Ma vision des vampires a toujours été la suivante  : une société très ancienne qui vit parmi nous, cachée, fondue dans les moindres strates de notre monde, pleine de rituels, et forcément archaïque et aliénée par ses propres lois. Pas la version ‘biologique‘ du truc (du genre le vampirisme est un virus, une maladie qui se transmet, comme dans The Strain), mais la version ‘magique‘, ésotérique. En ce sens, la série des films Underworld m’a toujours beaucoup plu (j’adore le 3e épisode)  (et Rhona Mitra) (et Michael Sheen) pour son organisation millénaire (faire régner alternativement Viktor, Amélia et Markus était une idée de génie vraiment pas assez exploitée).

Dans le même temps, j’ai toujours pensé que si une société magique, immortelle et surtout ‘maléfique‘ comme celle des vampires existait, l’Église ne pourrait pas s’empêcher d’y mettre son nez. Je voulais mêler le religieux à ma société vampire, jusqu’à ses fondations. Et dans ma tête, qui dit Église dit Rome, et qui dit Rome dit Italie. Mes vampires, pour la plupart, devaient forcément être des Italiens. Un possible hommage à mes lointaines racines italiennes, aussi… Alors que je n’y ai jamais mis les pieds  !

Bref, partant de ça, j’ai imaginé une loi archaïque et injuste, celles des Gemelli  : des mortels (issus de familles à leur service) qui deviendraient la source de sang exclusive de vampires dans le seul but de refréner leurs pulsions meurtrières. Le mortel vit chez le vampire, ce dernier se nourrit exclusivement de lui et en échange, il lui offre un toit et une vie agréable et sans (trop de) contraintes. L’héroïne de Dissidenti s’appelait Giovanna, elle découvre à la fois l’existence des vampires et son obligation future de devenir Gemella, qu’elle accepte uniquement pour éviter à sa sœur de prendre sa place. Giovanna se rend donc chez Luciano*, son Gemello, qu’elle apprend à connaître au fil des mois… Mais tout bascule un jour quand un vampire l’agresse et lui donne de force l’immortalité. Et comme les plus anciens immortels exécutent tous ceux qui deviennent éternels sans leur autorisation… Elle doit donc faire attention à ses fesses.

Malgré la faiblesse du texte et de son intrigue, j’étais assez convaincue à l’époque qu’il y avait quelque chose de sympa à faire avec. C’est pour cette raison que je l’ai conservé sur mon ordinateur avec la promesse de le reprendre un jour. Je ne pensais pas que je le ferais aussi tôt  !

* Petite note : Luciano est aussi un personnage de Notre-Dame de la mer et ça n’a strictement aucun rapport. J’avais juste oublié que j’utilisais ce prénom dans un autre texte… Par contre, le nom de famille de Luciano le vampire est le même qu’un autre personnage de mes romans (et de mes nouvelles), ce n’est pas par hasard car ils font partie de la même famille (mais qui est-ce ?).

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